FILMS

Titi et l’image

En 1996 sort un disque instrumental introspectif, basé sur l’improvisation modale, « Le Regard Nu », aboutissement d’une année de recherche expérimentale. Titi Robin s’est inspiré des poses de modèles féminins, à l’instar d’un peintre ou d’un sculpteur, pour nourrir ses improvisations musicales, au ‘oud et au bouzouq, en solo. C’est une suite de tableaux musicaux. Dans le livret du disque, il cite Modigliani : « Pour travailler, j’ai besoin d’un être vivant, de le voir devant moi. » Il est fortement inspiré tout au long de ce travail par un ouvrage de Jean-Pierre Montier, « L’art sans art », qui traite de la vision esthétique du photographe Henri Cartier-Bresson. 

A partir de cette époque, le musicien rêve à une fusion entre son langage musical et un discours visuel, filmographique, photographique ou pictural. Ce qu’il vit par exemple dans le dialogue entre son jeu d’improvisation et la danse de Gulabi Sapera, il le ressent non pas comme un performance esthétique entre des formes artistiques divergentes mais comme la réunion naturelle de ce que les sens partagent et prolongent à travers des techniques sonores ou chorégraphiques. 

Il y a eu depuis les années 90, plusieurs documentaires sur le travail de Titi Robin. Les deux seuls distribués sur le marché aujourd’hui sont réunis dans le coffret DVD « Jivula ». Cependant, le film « Famille nombreuse » est régulièrement projeté dans des festivals ou des médiathèques, parfois en présence de l’artiste et du réalisateur (Hubert Budor) et est disponible sur demande auprès du producteur. 

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